Ondres: quand le Préfet remet la mairesse à sa place !

C’est une première historique à Ondres : le Préfet des Landes sort de sa réserve et recadre la mairesse pour son comportement… anti-républicain !

Le 31 juillet, ce qui devait être une banale réunion technique d’inventaire s’est transformé en théâtre de boulevard.

Réunion d’état des lieux du camping: Eva Belin, en grande actrice, s’est présentée ceinte de l’écharpe tricolore, suivie de son premier adjoint lui aussi déguisé en “maire bis”, et flanquée d’une troupe de 13 personnes – élus, employés, et même des figurants extérieurs.

Un cortège plus digne de Carnaval que d’un simple état des lieux de camping.

Pendant huit heures, au milieu des campeurs médusés, on a vu ce duo d’élus et leurs acolytes se glisser sous les mobil-homes, envahir les cuisines, inspecter les sanitaires et canarder de photos à tout-va.

Résultat : le Préfet, alerté, n’a pas eu d’autre choix que de remonter les bretelles de la mairesse.

Traduction en langage simple : elle s’est fait engueuler par l’État. Et publiquement, s’il vous plaît.

Un rappel à l’ordre rarissime, qui en dit long : quand le représentant de la République doit rappeler à un maire ce que signifie l’écharpe tricolore, c’est que la situation est tombée bien bas.

Eva Belin et son équipe n’ ont pas honte de bafouer les symboles de la République, et de ridiculiser notre Commune  devant l’autorité préfectorale. 

Ce que dit la loi.

L’article D.2122-4 du Code général des collectivités territoriales est pourtant clair :

Les maires portent l’écharpe tricolore avec glands à franges d’or dans les cérémonies publiques et toutes les fois que l’exercice de leurs fonctions peut rendre nécessaire ce signe distinctif de leur autorité.
Les adjoints ne peuvent la porter qu’en cas de remplacement officiel du maire ou lorsqu’ils exercent des fonctions d’officier d’état civil ou de police judiciaire.

Bref, un inventaire technique de camping n’entre pas dans ces cas.
Les sanctions pour un maire portant l’écharpe tricolore de manière non autorisée sont les suivantes :

  1. Amende : Le maire peut encourir une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 euros.
  2. Peine d’emprisonnement : En plus de l’amende, il risque également jusqu’à 1 an de prison.

Ces sanctions visent à préserver le symbole de l’autorité publique et à garantir le respect des règles établies concernant le port de l’écharpe tricolore.

Réaction immédiate du préfet.

Alerté par un courrier du 10 août du gérant du camping, le Préfet des Landes a réagi immédiatement. Dans un message officiel daté du 13 août (ci-dessous) il indique avoir :

  • “sensibilisé” Mme le Maire sur la stricte application de l’article D.2122-4 du CGCT. Cela est le langage diplomatique. 
  • En réalité, le Préfet lui a donné un sérieux avertissement. C’est une  remontée de bretelles officielle!

Une méconnaissance – ou un mépris – des symboles

L’écharpe tricolore est un héritage de la Révolution française, symbole de l’autorité publique et du lien entre la commune et la République.

L’utiliser comme accessoire dans une opération de pression en pleine saison touristique, devant 800 vacanciers, relève soit d’une ignorance inquiétante, soit d’un mépris assumé.

Un avertissement préfectoral qui fera date.

Ne nous y trompons pas : cet avertissement n’est pas anodin. Le préfet des Landes supervise 327 communes et leurs maires.

Qu’il décide de recadrer publiquement un élu – et plus encore un maire – sur un sujet aussi symbolique que le port de l’écharpe tricolore est exceptionnel.

En clair : la faute est grave. Et elle est reconnue comme telle par l’autorité préfectorale.

Que cet incident survienne après l’épisode de la banderole ayant masqué la devise républicaine sur la mairie ne fait que renforcer l’impression d’un mépris répété pour les symboles de la République. Cela explique sans doute la réaction immédiate du préfet… en plein mois d’août.

Un précédent historique : jamais dans l’histoire d’Ondres un maire n’avait été publiquement rappelé à l’ordre par le représentant de l’État.

C’est un désaveu cinglant pour Madame le Maire… et, hélas, une ombre sur l’image de notre commune.

4 réflexions au sujet de “Ondres: quand le Préfet remet la mairesse à sa place !”

  1. Il est heureux que le Préfet ait réagit sans délai devant cette mise en scène grotesque et… finalement t contre-productive.

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  2. Quelle mascarade indigne d’une élue . parader , dans de telles circonstances, avec un symbole aussi important , est une injure à la république . Si son souhait était de faire impression et bien c’est raté une telle attitude ne peut qu’engendrer du mépris à son égard …plus que quelques mois et les ondrais seront définitivement débarrassés de ce fardeau pesant et insupportable !

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